Le Bâtiment « Maison Passive »


Le Bâtiment Passif®, souvent appelée « maison sans chauffage », repose sur un concept de construction très basse consommation, basé sur l’utilisation de l’apport de chaleur “passive” du soleil, sur une très forte isolation (des murs, des fenêtres, etc.), sur l’absence de ponts thermiques, sur une grande étanchéité à l’air ainsi que sur le contrôle de la ventilation.

Une maison passive consomme 80-90% d’énergie de chauffage en moins qu’une construction conventionnel canadienne. Quels que soient son mode de construction et sa situation géographique, une maison passive, avec tout le confort actuel, n’a pas besoin de plus de 15 kWh par m² et par an (soit 1,5 litre par m² et par an d’équivalent pétrole) en chauffage. Les réalisations passives actuelles montrent que cette définition est valable pour des régions au climat rude ou au climat méridional. Le confort y est nettement meilleur !

Pour se chauffer, la maison passive utilise toutes les sources de chaleur disponibles (soleil, habitants, électroménager, etc.). L’isolation extrêmement poussée des murs extérieurs, du toit et du sol ; ainsi que des fenêtres triple vitrage permettent de garder la chaleur à l’intérieur. L’air neuf est fourni par une ventilation mécanique contrôlée (VMC), double flux et inaudible (25db), qui récupère la chaleur de l’air sortant pour réchauffer l’air entrant.

Quatre critères permettent de déterminer si un bâtiment peut obtenir la labellisation « Bâtiment Passif / Passivhaus® » :

  • Besoins en chauffage < 15 kWh/(m².a) ou puissance de chauffe < 10 W/m²
  • Besoins en énergie primaire totale (électroménager inclus) < 120 kWh/(m².a)
  • Étanchéité de l’enveloppe : n50 ≤ 0,6 h-1
  • Moins de 10% d’heures de surchauffe annuelles (>25°C)

Pour assurer le confort autant l’été que l’hiver, une maison passive, doit être conçue pour éviter les déperditions non-contrôlées (dites “parasites”), notamment d’air chaud. À ce titre, son étanchéité à l’air est primordiale. La maison passive n’aime pas non plus les ponts thermiques ; ces endroits du bâti où la chaleur s’échappe plus vite… et inutilement. Ils sont généralement dus à un assemblage non-étanche à l’air des éléments porteurs de l’édifice. La maison passive réduit ces zones de déperdition de manière drastique.

Techniquement, un Bâtiment Passif®, c’est : une isolation renforcée, des fenêtres dites « chaudes », une ventilation avec récupération de chaleur, préchauffages de l’aire de ventilation, l’étanchéité à l’air, la suppression des ponts thermiques, l’optimisation des apports solaires gratuits, ainsi que l’utilisation d’appareils peu gourmands en énergie. Financièrement, le Bâtiment Passif® est le meilleur compromis de construction entre coût global d’exploitation et investissement.

Ce concept peut être appliqué à tout type de bâtiment : résidentiel, commerciale, industriel…
http://www.passivehouse.ca